Montbéliarde Association
Un parlement, une association d’éleveurs, une source de références
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Teigne et autres parasites externes

Les retards de croissance et la dépréciation du cuir occasionnés par la teigne constituent un réel manque à gagner. Véritable frein au commerce, notamment à l’exportation, cette maladie infectieuse, peu grave, est transmissible à l’homme. 

Ne cherchez pas la petite bête, c’est un champignon !

 

La teigne bovine, aussi appelée « dartres », est due à un champignon microscopique (le plus souvent : Trichophyton verrucosum). L’infection se manifeste par l’apparition de lésions circulaires, éparses, de couleur blanc-gris et bien délimitées, où la peau sans poil est épaissie. Localisées d’abord sur la tête et l’encolure, elles s’étendent à l’ensemble du corps et leur diamètre s'agrandit rapidement. Chez l'homme, s'ajoutent des rougeurs et des démangeaisons.

 

Les facteurs de risques

 

La teigne s’observe fréquemment lorsque les bovins sont hivernés. Son émergence est favorisée par l'obscurité, une surpopulation, une humidité élevée et une ventilation insuffisante ; le champignon résiste plusieurs années sur le bois. Elle touche plutôt les jeunes bovins carencés, sous-alimentés, voire immuno-déprimés.

 

Transmission

 

La contagion, par contact direct, augmente avec la proximité des animaux et un système immunitaire affaibli. La maladie régresse, de manière spontanée à la mise à l'herbe ; les UV et le changement d’environnement aident à la guérison.

Que dois-je faire ?

 

Isoler les animaux touchés dès l’éclosion des 1ères lésions pour éviter tout contact avec les animaux sains.

 

Soigner avec un antifongique local (à base d'enilconazole). Un vaccin peut être utilisé dans un but curatif et/ou préventif. Afin d'enrayer la propagation, traitez l'ensemble des jeunes animaux, qu'ils aient été en contact direct ou non avec les animaux atteints. Demandez conseil à votre vétérinaire.

D’anciennes pratiques visaient à se protéger de la teigne en accrochant des branches de petit houx au-dessus des travées (hypothèse d’explication : exsudation de composés soufrés).

Désinfecter les lieux avec un antifongique efficace contre le champignon. Vérifier la dilution. Traiter tout le matériel ayant été en contact avec les animaux malades.
 
Sensibiliser.
- Prendre quelques précautions vu que la teigne est contagieuse.
- Si l’exploitation connait un épisode, les animaux ne doivent pas être emmenés sur des rassemblements.
- Pour l’éleveur : se protéger avec des gants, se laver les mains et informer les visiteurs du risque de contagion.

 

Les autres parasites externes 

 

Les mouches et les taons

 

Les insectes volants sont vecteurs d’agents pathogènes. Facteurs de stress, ils entraînent une baisse de production qui peut atteindre 20 kg de lait par semaine et une perte de GMQ de 200 g sur de jeunes animaux.

 

Le développement larvaire dans la litière induit un cycle sans fin de lutte préventive (voir ci-dessous). Des techniques alternatives sévissent dans les exploitations : la brumisation en salle de traite, les brasseurs d’air, les destructeurs électriques …

 

Pour les jeunes, une boucle auriculaire active 4 mois existe (Flectron ND) Les « pour-on » s’utilisent en prévention pour lutter contre les mouches (environ 1,50 € par animal) mais ils doivent être renouvelés toutes les 4 à 8 semaines. Et il ne faut pas oublier qu’ils présentent des délais d'attente non négligeables. Référez-vous à votre vétérinaire.

 

Sans oublier 

-        Les tiques qui sont vecteurs de maladies (Anaplasma …),

-        Les gales et les aoûtats (famille des acariens),

-        Les poux,

-        et d’autres insectes volants comme les moustiques, les moucherons. Notamment ceux de type culicoïdes, vecteurs entre autres, de la fièvre catarrhale ovine (FCO).

 

 

Se protéger des parasites

 

Quarantaine

 

Le danger réside dans l’achat d’un animal porteur de la teigne mais qui ne présente aucun signe clinique visuel. Afin d'éviter toute propagation, il n’y a pas de meilleure protection que la quarantaine systématique (quatre murs et un toit) de chaque animal nouvellement introduit.

Ambiance du bâtiment

- Un bâtiment avec une surface adaptée au nombre d’animaux, propre et ventilé freine le développement des parasites et les risques de transmission par contact (teigne, poux).

- L’aire de couchage doit être quotidiennement paillée et régulièrement curée.

- Une désinfection (une fois par an - ainsi qu’un vide sanitaire) réduit la présence d’agents pathogènes (teigne, bactéries, virus, etc...).

 

Le débroussaillage et l’entretien des passages des vaches laitières et des abords de pâture limitent les rencontres avec les parasites externes.

 

Animaux non carencés                              

 

Les bovins sous-alimentés et/ou carencés sont plus sensibles du fait d'une défense immunitaire moins performante. Le bon état sanitaire de la mère assure au veau une meilleure résistance.