Montbéliarde Association
Un parlement, une association d’éleveurs, une source de références
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Trayons supplémentaires : indexation imminente !

Actualité du 12/08/2021

Dans Planet’ Montbéliarde n°7 de janvier 2015, une fiche-repères était consacrée au « trayon de trop ». Nous évoquions les outils mécaniques pour remédier à la problématique des trayons supplémentaires. Depuis, sous l’égide de Montbéliarde Association, c’est la voie génétique qui a été explorée avec l’espoir, réel, d’une indexation des reproducteurs dans 18 mois maximum…

Un projet de « recherche et développement » financé par Montbéliarde Association et confié aux chercheurs d’Allice/INRAE a été consacré à l’étude de l’indexation du caractère « trayons supplémentaires ». Enclenchée au printemps 2018, assise sur un travail collectif (433 657 femelles pointées depuis novembre 2011), cette analyse a permis d’expertiser, en conditions réelles, une future méthode d’indexation (single step) qui va devenir la norme au niveau mondial.

 

Héritabilité : 0,39

C’est la combinaison d’informations génomiques (génotypages) et phénotypiques (pointages) qui estime la valeur génétique des reproducteurs. L’héritabilité du caractère « trayons supplémentaires » (TRS) s’élève à 0,39, ce qui en fait un caractère plutôt héritable. Comme le montre la figure 1 ci-contre, plus de 95 % des femelles disposant d’un index « single step » inférieur à - 1 point sont porteuses d’au moins un trayon supplémentaire. Inversement, plus de 95 % des femelles indexées à plus de + 1 point présentent une mamelle sans trayon supplémentaire.

 

Taux de femelles avec un trayon supplémentaire observé (rouge) en fonction de son niveau d’index

 

Fort de ce nouvel index très fiable, on pourrait espérer une diminution assez rapide des trayons supplémentaires. Cela n’est pas envisageable à court et moyen termes puisque le taux de femelles dotées de trayons supplémentaires dans la population reste trop élevé (41 %) et cette éradication se ferait au détriment de la variabilité génétique et d’une moindre réponse sur des caractères d’intérêt économique supérieur. Les études menées ne montrent pas de corrélations génétiques élevées avec d’autres caractères sélectionnés (à confirmer avec l’indexation de routine).

Comme le montre la figure ci-dessous, une sélection « involontaire » a réduit le nombre de femelles avec au moins un trayon supplémentaire (- 8 % en 8 ans). Les travaux de recherche confirment cette évolution positive par la voie génétique.

 

Pourcentage de femelles avec au moins 1 trayon supplémentaire