Des bretons dynamiques

Ce mardi 9 janvier, une trentaine d’éleveurs des Côtes d’Armor et du Morbihan se sont rassemblés à Plouguenast-Langast (22) pour leur traditionnelle assemblée générale de syndicat. Malgré un temps vivifiant, peu commun à la Bretagne, l’ambiance de la journée fut bonne enfant mais studieuse.

La matinée a été dynamisée par différentes présentations. Tout d’abord, le bureau du SEM 22/56 a pu évoquer les différentes activités de l’année, déjà très riche pour ces bretons. Et par la même occasion, les éleveurs ont pu réfléchir sur l’organisation et/ou participation dans les prochains évènements agricoles. C’en est suivi, une présentation de la part d’EVA JURA et UMOTEST des bilans d’indexation pour chacun d’entre eux.

Comme pour la Loire-Atlantique, Montbéliarde Association a exposé les premiers résultats sur la - reclassification des vaches adultes -, issus des travaux de Mathis Ecarnot (apprenti). Pour rappel, ce dernier a pu définir les mensurations moyenne d’une vache montbéliarde adulte en 2023, ainsi que d’observer l’impact de certains effets d’élevage (rang de lactation, système d’alimentation, système de logement et l’âge au 1^er vêlage) sur ces dernières. De nombreux et riches échanges en ont découlé, mettant tout l’intérêt de la morphologie en élevage.

Après un copieux repas, l’ensemble des participants se sont dirigés 2km plus loin, au GAEC HAMON LES ESSARTS. La coopérative Le Gouessant, partenaire du GAEC, s’est appuyé sur l’élevage pour apporter une analyse de la marge sur coût alimentaire par vache et jour. A la fois mensuel et annuel, ce critère peut être un indicateur et un prédicteur technico-économique.

Les quatres associés du GAEC HAMON LES ESSARTS entourant la relève de l'élevage : Isabelle, Pierre, Gabriel et Marie-Christine

La Montbéliarde fait ses débuts au GAEC HAMON LES ESSARTS en 1980. Tout d’abord en croisement sur les vaches présentent (Prim’Holstein, Pie Rouge et Normande) afin d’exploiter la mixité de la race sur l’atelier taurillon. Venant du Doubs, les premières montbéliardes arrivent 1996 dans l’élevage. Et depuis, la race n’est jamais repartie mais c’est toujours développé ! Aujourd'hui, les 110 vaches (100% montbéliardes) produisent une référence de 980 000 litres de lait à 34.3 de TP et 41.7 de TB, livrés à la laiterie Laïta. Une surface de 120 hectares de SAU permet cette production, dont 50 hectares de maïs ensilage. En 2009 , les associés du GAEC HAMON LES ESSARTS ont fait le choix d'une distribution de la ration par l'automotrice de leur CUMA afin de leur dégager du temps pour d'autres taches ou occupations.

A l'occasion de la visite, NOUGATINE (Ibéria/Cortil/Tipoli) nous est présentée par Gabriel. Elle est aujourd’hui le modèle de vache vers lequel les éleveurs souhaitent tendre. Et pour cause, NOUGATINE présente énormément de qualités : production, santé, reproduction et morphologie. Aujourd'hui en cours de 5e lactation, elle affiche une L4 à 10 803 kg de lait à 34.4 de TP et 44 de TB. Mais ce n'est pas tout, cette productrice a un coefficient paillette égale à 1 (5 inséminations pour 5 veaux), avec un intervalle vêlage-vêlage de jours. Remarquable !