Montbéliarde Association
Un parlement, une association d’éleveurs, une source de références
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Un parlement, une association d’éleveurs, une source de références

« Du théâtre pour s’affirmer »

Actualité du 23/05/2022

Ghislain Henry, 34 ans, réside à Liévans, une commune rurale de la Haute-Saône entre Lure et Vesoul. Il partage la vie de Justine Fernette, aide-soignante ; ensemble, ils ont une petite fille de 18 mois, Juliette. Après un cursus scolaire au lycée agricole de Vesoul et un CS lait à Châteaufarine (Besançon), Ghislain a « roulé sa bosse » au service de remplacement d’abord, puis à l’ALPA (Association Lorraine pour la Promotion en Agriculture) à Haroué (sud de Nancy), un centre de formation pour la profession agricole et agroalimentaire. Durant 2 ans, il a assuré la gestion du troupeau (Prim’Holstein) de la ferme et délivré des cours sur les aspects techniques : alimentation, traite, conduite d’élevage…

Enfin, suite à 18 mois de salariat à la ferme du lycée agricole de Port-sur-Saône (70), l’heure du retour sur la ferme familiale sonne. « En 2015, en Gaec avec mes parents au départ et depuis février 2021, avec mon frère, Nicolas. » Plus jeune que Ghislain, Nicolas (né en 1990) jouit d’une solide expérience en fromagerie (salarié pendant une dizaine d’années) qu’il va mettre en valeur sur l’exploitation puisqu’un atelier de fabrication de gruyère fermier (le premier en France) démarrera cet été.

Les 2 frères exploitent 92 ha (7/8 ha d’orge et maïs autoconsommées, le reste en herbe) et livrent 470 000 litres de lait transformés en Gruyère de France à Port-sur-Saône par Monts et Terroirs. Sur un système pâturage (10 avril – fin octobre) et foin-regain (séchage en grange refait à neuf en 2015), les 55 montbéliardes produisent 8 500 kg de lait à 39 TB et 35,5 TP. Tous les animaux couchent dans des logettes paillées sauf les veaux de la nurserie qui sont en aire paillée.

Ghislain est juge agréé depuis 2013. Issu d’une famille d’éleveurs passionnés, il a très tôt développé ce goût pour le jugement. « J’ai été 7 fois à Paris (TMPR) en 10 ans ; j’ai jamais gagné, 2 fois 2ème ! Gamin, j’étais très réservé et une prof m’a conseillé le théâtre. A 14-15 ans, je me suis lancé et cela m’a aidé à acquérir de l’assurance. » En tant que juge, à son actif, plusieurs départementaux (Haut-Rhin, Vosges, Haute-Loire, Doubs, T. de Belfort, Aveyron-Lozère, Jura, Cantal), quelques Miss (Puy-de-Dôme, Haute-Savoie) et des manifestations plus « ardues » : Umotest en 2012, le Space en 2015 et le Sommet de l’Elevage en 2017. Assurément, une expérience suffisante pour s’attaquer au Prestige que lui propose la commission « promotion-concours ».

De l’expérience, il en a également acquis dans ses divers engagements : « aux JA depuis que je suis installé, à Terre Comtoise et à Montbéliarde Association où je suis administrateur, également au syndicat du Gruyère où je viens de laisser la place à mon frère. » Ghislain se définit comme un homme de la nature – il est chasseur -, suit le sport en général et avoue un penchant pour le foot et le hand. Pour ce Prestige, comme pour les autres concours, il s’est préparé : « dès que j’ai 4 vaches devant les yeux, je les range dans ma tête et je m’amuse à les commenter. Je m’inspire aussi de mes collègues juges montbéliards ou d’autres races. »