Montbéliarde Association
Un parlement, une association d’éleveurs, une source de références
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Portrait de juge : Gaëtan Laprevote

Actualité du 13/05/2025

 

A 37 ans, Gaëtan Laprevote s’apprête à juger le concours le plus attendu de la race : le Montbéliard Prestige et ses 196 vaches venues de 18 départements. C’est une fierté immense pour cet agriculteur haut-saônois qui entretient une longue histoire avec le concours de l’Ascension. « Aussi loin que je me souvienne, mon père et mon grand-père ont toujours exposé des vaches à la foire comtoise » explique Gaëtan. L’occasion d’y vivre de grand moment, comme le sacre en 2008 d’Almira, vache emblématique de l’élevage, ou encore la moisson de prix en 2010 quand les 6 vaches exposées étaient toutes montées sur le podium, 4 d’entre elles accédant même à la 1ère place ! Cette année, Gaëtan aura le rôle de juge et à son tour il offrira sans doute des souvenirs et des émotions inoubliables pour les éleveurs. Alors il faut être à la hauteur. « Je vais me préparer du mieux possible pour ne décevoir personne. Présenter une vache au Prestige représente des mois de travail pour les éleveurs, je leur dois ce respect » assure Gaëtan. Le jugement c’était la suite logique pour lui qui baigne dans les concours depuis son plus jeune âge. En 2011 il juge le départemental de Côte d’Or pour ce qui restera une première… mémorable ! « Il y avait 19 vaches, un niveau très hétérogène, pas de sono et peu de public. J’avais un mégaphone pour commenter, je l’ai utilisé une fois et j’ai terminé à voix haute. » Pas de quoi le décourager. En 2013 il tente et obtient l’agrément, lors de la session hivernale de Levier. Gaëtan sait être patient, il enchaîne les jugements dans de nombreux départements : Vosges, Rhône, T. de Belfort, Haut-Rhin, Haute-Marne… et se forge une solide expérience. L’année 2016 est un tournant pour lui. En mars il officie lors de la miss Haute-Loire, un concours réputé pour sa qualité et l’ambiance qui règne autour du ring où se pressent des centaines de spectateurs. Ce jour-là, il couronne une certaine Istanoise dont c’est la première sortie et le début d’une belle carrière. En 2016 toujours, mais en novembre cette fois, il fait partie du duo de juges désigné à Besançon pour le départemental « Doubs Terre d’Elevage ». L’un des concours les plus relevé qu’il ait eu à juger. Son binôme n’était autre que Bruno Lambert, dont le souvenir sera présent lors de cette édition du Montbéliard Prestige. En 2022, la commission juge lui confie le  Sommet de l’Elevage où il réalisera une prestation aboutie. Juger le Prestige ? Il en rêvait. « mais quel juge n’en rêve pas ? » sourit-il. « C’est l’aboutissement d’un long travail. Il ne faut pas brûler les étapes et être prêt le jour J. »

Pour le soutenir, il peut compter sur Laura, sa fiancée et associée, et leurs 2 enfants : Faustine, 5 ans et Jules, 31/2 ans, ainsi que sa maman Christelle avec qui il était associé jusqu’en 2020 et René son papa dont la retraite attendra encore un peu ! Gaëtan est installé depuis 2009 à Venisey, au nord-ouest de la Haute-Saône. Le Gaec, qui compte 3 associés et 1 salarié, exploite 280 ha de SAU. Le troupeau  de 65 vaches produit annuellement 750 000 litres de lait en traite robotisée. Le lait est livré à la coopérative Pâturages Comtois à Aboncourt-Gésincourt. Gaëtan y est membre du bureau. L’exploitation entretien également un troupeau de 50 vaches charolaises, ramenées de Côte d’Or par Laura lors de son installation en 2020 et une vingtaine de chevaux comtois. 

Sur le ring du Montbéliard Prestige, Gaëtan sera accompagné de son fidèle ring-man et ami Benjamin Meilhoc, originaire du Cantal. Le binôme a pris l’habitude d’œuvrer ensemble, lorsque l’un juge, l’autre est ring-man comme lors du Sommet de l’Elevage en 2022 ou plus récemment à l’exposition MS, jugée par Benjamin.