Montbéliarde Association
Un parlement, une association d’éleveurs, une source de références
Montbéliarde Association
Un parlement, une association d’éleveurs, une source de références

La reconnaissance de la race et l'essor des syndicats d’élevage

Après près d’un siècle de travail pour obtenir un cheptel performant et homogène, c'est en 1872 que la dénomination de "race Montbéliarde" est utilisée pour la première fois. Joseph Graber, descendant de mennonites et éleveur chevronné du pays de Montbéliard, qualifie ainsi les bovins qu’il présente au comice de Langres. Sous l’impulsion de J. Boulland, vétérinaire et vice-président du comice Montbéliard, et avec l’appui de Jules Viette, natif de Montbéliard et alors ministre de l’agriculture,la race Montbéliarde est officiellement reconnue en 1889 à l'Exposition universelle de Paris. La même année, un herd-book est créé et M. Boulland devient son premier président.

Afin de stimuler et d’organiser la sélection, des syndicats d’élevage sont créés sous la houlette de Benjamin KHOLER. De famille anabaptiste, ce professeur d'agriculture à Montbéliard, puis directeur de l'Ecole de laiterie de Mamirolle, en avait étudié le fonctionnement en Suisse et en Allemagne. Les deux premiers syndicats d'élevage du Doubs, et sans doute de France, sont fondés en 1901 à Grand-Charmont sous l'impulsion de M. VERNIER, et aux Fins sous la présidence de Joseph MAMET. M. MAMET deviendra un des plus grands noms de l'élevage Montbéliard. En 1903, l’association générale des syndicats d'élevage du Doubs, présidée par Kohler regroupe cinquante syndicats d’élevage communaux. Le rôle des syndicats devient primordial dans le choix des taureaux de monte publique, l'enregistrement des saillies et des naissances, la gestion de l'état-civil des animaux, complété par des pointages de conformation. L'association générale devenue UNION DES SYNDICATS D'ÉLEVAGE DU DOUBS organise dès 1914 le contrôle laitier. Les syndicats d'élevage ont été les cellules de l'amélioration du cheptel pendant un demi-siècle jusqu'à la création des centres d'insémination artificielle. Le développement de l’insémination à partir de 1945 fût un facteur de propagation de la Montbéliarde dans d’autres départements et permit la mise en place du « testage » des taureaux en 1952.