Montbéliarde Association
Un parlement, une association d’éleveurs, une source de références
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La transhumance pour les vaches… et les robots !

Actualité du 13/09/2017

En choisissant la traite robotisée, les associés du Gaec de Conroc (12 - Mur-de-Barrez) ont dû résoudre le problème de la transhumance qu’ils effectuent tous les ans avec leur troupeau. La solution ? Rendre les robots mobiles afin de les déplacer sur les 2 sites de traite selon la saison…

Continuer à faire pâturer les 100 vaches sur un site de 40 ha situé à 1 km du bâtiment principal, c’était la condition non négociable pour installer les robots. Cet « alpage » était déjà pourvu d’un bâtiment équipé d’une salle de traite depuis 1999. Au printemps, les vaches y sont traites, leur évitant ainsi les 100 mètres de dénivelé séparant les 2 bâtiments. Les robots ont été conçus sur une plateforme entièrement mobile et sont déplacés au printemps et à l’automne d’un site à l’autre. Cette originalité a donné lieu à des "portes ouvertes" le vendredi 8 septembre offrant à près de 200 visiteurs l’occasion de découvrir l’installation.

 

 

Les associés du gaec sont très satisfaits de ce système et n’ont pas observé de contre-performances sur le troupeau. Le lait est transformé en AOP Cantal, fourme locale et tome pour l’aligot à la coopérative de Thérondels. Cela impose au minimum 120 jours de pâturage par an et une productivité de 6 000 litres/ha. Les 100 montbéliardes du Gaec de Conroc produisent en moyenne 6 800 kg de lait à 40 de TB et 34 de TP. La dernière analyse de laiterie donne une moyenne cellulaire de 87 000. Lors des portes-ouvertes, le compteur affiche 2,09 traites par vache et par jour.

Historiquement, les montbéliardes ont remplacé les salers en 1974 sur l’exploitation. Depuis 2004, on trouve également quelques simmentals dans le troupeau suite à la reprise d’une exploitation voisine. Pour Vincent Augeyre, l’un des associés, la Montbéliarde est particulièrement bien adaptée à leur système axé sur le pâturage. L’autre avantage de la race, exploité ici, est le croisement industriel. Une partie des vaches est inséminée avec de la semence de charolais, les veaux croisés sont valorisés autour de 400-450 € à 1 mois pour les mâles et 300-350 € pour les femelles.

Régis, Vincent, Nathan et Laurence (abs.) Augeyre, associés au Gaec de Conroc.