Dans un troupeau de 100 montbéliardes, seulement 20 cas annuels sont relevés en moyenne. Ces chiffres proviennent d’une analyse récente de l’Idele portant sur 34 557 lactations issues de 696 élevages montbéliards. A titre de comparaison, la dernière étude de grande ampleur sur le sujet (Fourichon C., 2001**) donnait une fréquence totale de 44,1 % ! A noter que cette observation était réalisée d’après 205 élevages localisés en Bretagne et Pays de Loire avec 80 % d’élevages à dominante Prim’Holstein, le reste étant soit à dominante Normande, soit mixte Normande – Prim’Holstein.
Les mammites représentent la maladie la plus fréquente et la plus coûteuse en élevage laitier. Elles coûtent en moyenne 230 € par vache et par mammite, et peuvent amputer le revenu de 32 €/1 000 litres de lait (source : Idele, 2013). Un plan national de lutte « Prévenir et réduire les mammites en élevage laitier » a été mis en place en 2013 pour améliorer les performances technico-économiques et réduire l’utilisation d’antibiotiques. Il semblerait que la Montbéliarde puisse jouer un rôle…
* Nombre de cas de mammites cliniques (avec récidives et rechutes) / Nombre vaches prises en compte (en %)
** Fourichon C., 2001. Evaluation de l’impact zootechnique et économique des troubles de santé en élevage bovin laitier. Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Rennes, Thèse, 252 pages.
Localisation géographique des élevages sélectionnés
Résultats par rang de lactation
Comme pour les comptages cellulaires, la propension à déclarer une mammite s’accroît au fur et à mesure des lactations. En réalité, ce sont 16,2 % des montbéliardes qui sont touchées par cette pathologie. Moins d’un quart d’entre elles rechute.
Si la fréquence de mammites a tendance à augmenter avec la taille du troupeau, la situation est plutôt bien maîtrisée au-delà de 80 vaches.