Montbéliarde Association
Un parlement, une association d’éleveurs, une source de références
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SIA 2019 : portrait du juge

Actualité du 26/02/2019

« Depuis tout gosse, la passion des belles vaches »

Bruno Lambert, 50 ans, éleveur laitier sur la commune de La Rochelle (nord-ouest de la Haute-Saône) exploite, avec 7 autres associés et 1 salarié, une grosse structure en polyculture-élevage : 800 ha dont 550 en céréales (maïs, blé, orge, colza, soja), 2 000 000 litres de lait et une unité de méthanisation qui « occupe, aujourd’hui, la première place du chiffre d’affaires de la boutique. ». Les 195 montbéliardes sont en système 0 pâturage dans un bâtiment logettes paillées raclées avec salle de traite TPA 2 x 14. Alimentées en ration complète (ensilage maïs, maïs épis, foin luzerne, foin prairies naturelles, correcteur azoté, prémix), elles produisent un peu plus de 10 000 kg de lait à 40 TB et 35 TP. « Notre objectif est de tourner entre 32 et 35 kg de lait/vache toute l’année.» 80 % des IA se réalisent en pur  un maximum en sexé, selon l’offre de taureaux disponibles ») ; 160 à 180 génisses sont élevées chaque année. Certaines d’entre elles sont exportées ; des vaches sont également vendues en lait : « en tout, 70 à 80 bestioles par an. » Les associés prévoient 10 à 15 collectes annuelles avec des montages orientés sur la morphologie.

« Depuis tout gosse, j’ai la passion des vaches et surtout, des belles vaches ! Mes parents, actifs dans les concours locaux, n’avaient pas les moyens humains pour aller plus loin. Lorsque je me suis installé, en 1992, nous avons commencé à sortir hors du département. » Bruno a conduit beaucoup de vaches. Les siennes, bien sûr, mais également celles des autres. Ce côté « meneur de vaches » le fait vibrer ! Pourtant, il n’a pas eu affaire qu’à des vaches conciliantes ; « vu ma corpulence, on m’a parfois confié les plus récalcitrantes » mais il n’y a, selon lui, pas de plus grand plaisir que de mener une vache au titre suprême. Bruno a été président du syndicat montbéliard haut-saônois pendant plus de 10 ans. Il se souvient particulièrement de cette campagne de tri pour le National à Paris en 2001, avec ses acolytes René Laprevote et Patrick Husson. « Dès les premières réunions, nous nous étions mis en tête d’aller chercher le challenge Joseph Mamet, et nous avons trié des vaches en fonction de cet objectif. » Pari réussi, avec, pour ceux qui se souviennent, un lot où figuraient 2 vaches « phare » du département : Manette au Gaec des Preslots à gauche et Médina du Gaec de l’Oiselot à droite.

Juge ! Bruno l’est depuis longtemps. « Mon premier concours, c’était un comice à Rouffange dans le Jura, avec Jean-Luc Humbert et René Brie (le père de Patrice Brie), je devais avoir 20 ans. » Depuis, des départementaux à travers toute la France (Loire, Cantal, Rhône, Loire-Atlantique, Doubs, Territoire de Belfort, Rhône…), et quasiment tous les concours régionaux et nationaux possibles sauf Paris. C’est pourquoi nous l’avons sollicité. Surpris a-t-il été ! Comme toujours, il s’est préparé, devant ses associés, dans la stabulation à commenter des vaches.

Son autre passion, c’est le handball, qu’il a pratiqué pendant 17 dans son club de Scey-sur-Saône. Il a repris une licence récemment pour s’amuser en « loisirs » et dépanner en « équipe B » de temps en temps. C’est sa fille, Emma (14 ans) qu’il a eue avec Sophie, sa compagne originaire de la Drôme, qui lui a redonné le goût. A la télé, c’est hand, bien sûr, mais aussi rugby, biathlon, cyclisme et foot. « Attention, pour le foot, je suis un vert ! Dans la famille, c’est une religion. » Espérons alors pour que le public parisien réserve au concours une ambiance digne du Chaudron. Cela nous tarde déjà !