Laurent Droz-Grey, 42 ans, pacsé, 4 enfants, s’est installé sur la ferme familiale en 2002. Avec son frère, David et un salarié à plein temps, ils exploitent 220 ha et entretiennent une centaine de montbéliardes à Pont-du-Navoy (Jura), non loin de Champagnole. Ils livrent 730 000 litres de lait à la fruitière du Temps Comté, sise sur le même village. L’exploitation est en autonomie fourragère, les laitières occupent un bâtiment logettes paillées raclées ; la moyenne laitière par vache est de 7 600 kg de lait à 38 TB et 34 TP. Toutes les génisses nées (environ 50/an) sont élevées.
Laurent a participé à la première session d’agrément de juges de Combeaufontaine (70) en 2011. Mais il officiait depuis bien avant. Ses premiers faits d’armes : le « Prestige en 2003. J’avais jugé avec Denis Clément (70) et Serge Cantin (25). (ndlr : c’était une toute autre époque concernant les juges : une quinzaine était convoquée…) On avait mis la Rocaille au championnat espoir. » Ah ! La Rocaille à Jean-Louis Bernard, tous les avertis s’en souviennent. 2003, c’était aussi la première année du concours de la « Foire » dans le nouveau bâtiment. « Enfin, le Prestige », avait titré Jacques Brosselard dans la Terre de Chez Nous. Laurent se souvient du Space cette même année. « J’avais mis la championne jeune, grande championne ; elle s’appelait Pulpe… » Vérification faite, c’est exact ! Une vache du Gaec Fiault de la Mayenne.
« Quasiment déjà 20 ans que je juge… J’en ai fait pas mal. » En effet, Paris en 2005, l’expo Umotest en 2007 avec la fameuse lignée des Micmac de la série de service, le Prestige en 2013, Doubs Terre d’Elevage en 2015, le Sommet de l’Elevage en 2016, la miss Haute-Loire en 2018 pour n’en citer que quelques-uns. Laurent avoue être « très motivé et très honoré de départager les 240 meilleures vaches de la race. » Nul doute que le niveau attendu lui donnera sûrement l'occasion de se « gratter les cheveux », ou plutôt, la tête le concernant… Car ses cheveux, ils ont connu la même mésaventure que les illusions marseillaises lors du dernier déplacement au Parc des Princes, ils se sont évaporés. Le foot, un de ses loisirs ; « j’ai joué un petit peu et je supporte le PSG. » Autre occupation des moments libres : la chasse ! Les sangliers du plateau de Champagnole ont fort à faire lorsque les frangins Droz-Grey sortent leurs griffons nivernais et autres briquets de pays.
Pour l’accompagner sur le ring bisontin, Laurent a choisi son fidèle ringman depuis une paire d’années : Aymeric Jacquin. Jeune éleveur (27 ans) du Jura, installé depuis ce printemps, Aymeric exploite, avec sa compagne, Marion Laurent, et un salarié à temps plein, une ferme à Censeau, sur le canton de Nozeroy : 200 ha, 750 000 litres de lait (Comté, Morbier), 115 vaches en aire paillée-caillebotis, 40 génisses élevées/an… Juge agréé lui aussi (2016), il a officié à Tarbes (inter-départemental 31-64-65), dans le Cantal (Miss), en Haute-Saône (inter-centre d’élevages). Il est aussi reconnu pour ses qualités de juge de concours de meneurs. Il tiendra cette mission à Besançon. Comme son aîné, il apprécie le sport en général et pratique la course à pied et le vélo.