Montbéliarde Association
Organisme de Sélection de la Race Montbéliarde
Montbéliarde Association
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Grégory Maillard jugera le Montbéliard Prestige

Actualité du 20/05/2019

« S’engager, juger… C’est très bon pour l’ouverture d’esprit. »

Grégory Maillard, 47 ans, réside à Remicourt, dans les Vosges ; il a 2 enfants : Aurore (22 ans) et Paul (19 ans). Aidé par une salariée à mi-temps, il exploite, depuis 1995 (année de son installation) une structure en polyculture-élevage. L’exploitation compte 150 ha dont 30 ha de cultures (blé, orge), 20 ha de maïs, 3 ha d’arbres fruitiers (mirabelles : une des spécialités de la Lorraine !) ; le reste est en herbe. « J’augmente, en ce moment, la part de l’herbe dans l’assolement, pour être moins tributaire du maïs. »

Côté animaux : une troupe de 100 brebis donne naissance à des agneaux viande et 60 montbéliardes produisent 550 000 litres de lait. Ces dernières expriment une moyenne aux alentours de 8 800 kg à 40,5 TB et 34,5 TP dans un bâtiment logettes-matelas – caillebotis de 75 places construit en 2015, lors de l’installation du robot de traite. Un aire paillée de 10 places accueille les vaches prêtes à vêler et en début de lactation. La ration (ensilage maïs, enrubanné de luzerne, correcteur azoté) est équilibrée à 23 kg de lait à l’auge, les concentrés distribués au robot. Les vaches sortent du 1er avril au 15 novembre selon les années. Une quarantaine de génisses est élevée chaque année ; 10 à 15 sont valorisées à l’exportation. Le génotypage systématique aide au tri et à la réalisation des accouplements. Les vaches de réforme sont engraissées et procurent des carcasses de 360 kg en moyenne.

Quand il n’est pas auprès de ses vaches, de ses brebis ou de ses mirabelliers, Grégory enfourche son vélo où chausse ses baskets de marche. Il a aussi « usé des godasses » à la danse folklorique. A la télé, il se plaît devant le biathlon et le foot. Conseiller municipal de sa commune, Grégory est président du syndicat montbéliard des Vosges et siège en tant qu’administrateur et membre du bureau à Élitest (coopérative d’élevage et d’insémination rayonnant sur les départements 52, 55, 57, 67, 68 et 88) et Umotest. « Cela prend beaucoup de temps, mais c’est très moteur et bénéfique pour l’ouverture d’esprit » annonce-t-il. « Comme juger. »

Venons-y, tiens ! Grégory a commencé à sortir au milieu des années 1990, « avec beaucoup de stress… Et des souvenirs mitigés d’éleveurs franc-comtois parfois mécontents. » Une autre époque ; heureusement ! « Du stress, j’en ai toujours… Avec l’expérience, j’ai appris à le gérer. » La répétition de l’exercice et la préparation minutieuse de chaque concours où il est sollicité gomment la « boule au ventre ». Grégory se rappelle du National à Paris en 2001 et garde un excellent souvenir d’un autre National, celui de Bourg-en-Bresse en 2011 : « de vraies bonnes vaches… Un super concours. » Pour ce Prestige, il se sera beaucoup entraîné, comme d’habitude, aura souvent réfléchi à ce qu’il va faire et dire tout au long des 2 journées… Autre considération qui a son importance : il a choisi un ringman suisse, à savoir, Éric Gerber qui est juge agréé pour les races mixtes dans son pays. Éric, 45 ans, maire de son village, entretient une cinquantaine de montbéliardes à Vendlincourt dans le canton du Jura, à la frontière avec le Haut-Rhin.